Le projet de reconversion

Le poste 1 de Lyon-Perrache est un témoin exceptionnel des technologies développées et mises en œuvre dans les années 1910 et 1920 dans le monde des chemins de fer.

En 2019, après une étude patrimoniale complète et acceptation du projet par SNCF Réseau, est lancée la reconversion du poste 1. Celle-ci vise à ouvrir le poste 1 au public, par l’intermédiaire de visites guidées : le lieu est impressionnant, l’atmosphère encore bien présente, notamment dans les salles techniques. Il y a déjà beaucoup à dire, beaucoup à transmettre.

Mais un poste d’aiguillage en activité est un lieu très vivant : sons de cloches et de gongs, alertes lumineuses ou sonores, tableaux fonctionnels, téléphone sonnant incessamment, etc., tous ces éléments générateurs d’ambiance étant aujourd’hui absents ou inertes. Par ailleurs, expliquer sans pouvoir montrer nous semblait regrettable.

L’association a donc décidé de remettre le poste 1 en service… simulé ! : un logiciel informatique dédié et spécialement créé à cet effet, branché sur les installations, simulera le passage de trains virtuels, tandis qu’il sera capable de détecter les faits et gestes de l’aiguilleur et de réagir en conséquence. Il ne manquera que les trains… Le grand public pourra ainsi, durant quelques minutes ou quelques heures, se mettre dans la peau de l’aiguilleur, et découvrir une partie de ce métier formidable. Les passionnés et autres mordus pourront aussi venir profiter de cessions longues, découvrant de manière plus approfondie – presque complète ! – un métier tout à fait méconnu.

Une reconstitution

Le projet de simulation se double d’un projet de reconstitution. En effet, depuis quelques décennies, la technologie informatique est omniprésente et les postes d’aiguillage n’y échappent pas : écrans, claviers, créent un masque entre l’aiguilleur et ses collègues… de même qu’avec les visiteurs potentiels. Il serait donc bon de s’en débarrasser…

Allons-y, de fait, très franchement ! : c’est une plongée dans les années 1950 que le poste 1 aura vocation à assumer. Place au papier, encriers et téléphones à cadran ! Et quel plaisir d’entendre, à nouveau, le sifflet des locomotives à vapeur…